Traitement d’une pubalgie

Le traitement d’une pubalgie est essentiellement et prioritairement médical.
La chirurgie ne doit intervenir qu’en cas d’échec de celui ci.

Il s’agit en premier lieu de réaliser un traitement médical adapté comprenant :

  1. une phase de repos
  2. une phase de rééducation coordonnée par un médecin du sport spécialisé.

La chirurgie n’intervient qu’après échec ou insuffisance d’un traitement médical bien conduit.
L’indication opératoire sera retenue après concertation entre le chirurgien spécialisé en réparation pariétale et le médecin du sport.

En cas de hernie inguinale associée, l’indication opératoire est formelle et seule la chirurgie permettra une récupération adaptée.

Traitement médical

Dans le cadre d’une pubalgie, le médecin intervient au stade du diagnostic pour démembrer cette pathologie. Au stade du traitement, il intervient dans le contrôle des phénomènes inflammatoires et douloureux.

La pubalgie comporte le plus souvent des douleurs tendineuses.
La gestion de ces phénomènes est souvent complexe, tant il faut comprendre le stade lésionnel et gérer les phénomènes inflammatoires.

La consultation d’un médecin spécialisé dans les pathologies du sportif est impérative. Une chronicisation de ces phénomènes due à un retard de prise en charge est effectivement délétère

Traitement chirurgical

Deux types de chirurgie co-existent :

  1. la détente des muscles adducteur
  2. la remise en tension des muscles larges de l’abdomen

Nesovic a décrit une intervention de rééquilibrage par plastie abdominale qui cherche à pallier l’insuffisance des muscles obliques et du canal inguinal et à stabiliser ainsi la symphyse pubienne en s’opposant à l’action prédominante des adducteurs.

Cette intervention se rapproche mais est différente de la cure de hernie inguinale selon Bassini. L’intervention comporte un temps de dissection qui met généralement en évidence des fissures longitudinales de l’aponévrose de l’obliquus externus et une déhiscence entre le tendon conjoint et l’arcade crurale (Jaeger), et un temps de réparation avec un plan profond appelée par Nesovic myo-fascio-plastie qui consiste à suturer l’extrémité inférieure du rectus abdominis et du tendon conjoint au périoste du pubis homolatéral, et un plan superficiel qui est une suture de l’aponévrose superficielle sans tension excessive.

En pratique

Cette intervention se déroule en une courte hospitalisation de 24 à 48 h sous anesthésie générale.

Elle est bilatérale afin de ne pas créer de déséquilibre générateur de phénomènes inflammatoires.

Elle est réalisée par 2 courtes incisions obliques inguinales.