Diagnostic d’une pubalgie

Définition

La pubalgie, étymologiquement «douleur pubienne», est une des affections les plus universellement connues et médiatisées dans le monde sportif.

Elle est pourtant au centre de certaines controverses malgré les consensus qui voient le jour à l’issue de réunions scientifiques. Les points qui font débat concernent principalement la dénomination exacte à donner à ce syndrome, le démembrement de cette atteinte du carrefour pubien ou encore ses mécanismes étio-pathogéniques et de ce fait le traitement le plus approprié à lui porter. (cf CHC)

Il s’agit d’une atteinte retrouvée chez 5 à 10% des sportifs de compétition, tous sports confondus. La plupart du temps, ce sont des sportifs masculins, pratiquant plus volontiers des sports collectifs.

Anatomie et éléments diagnostiques

Il existe un complexe « abdomino-pubo-fémoral » tant anatomique que biomécanique avec une synergie musculaire stabilisatrice du bassin. Les déficits de ce complexe fonctionnel vont entraîner une instabilité fonctionnelle, qui va faire le lit de la pathologie.

Cette complexité anatomique explique sans doute pourquoi plusieurs types d’atteintes ont été regroupés sous l’appellation «fourre-tout» de pubalgie. Actuellement, la plupart des auteurs reconnaissent pourtant essentiellement trois zones de souffrance, éventuellement associées, qui peuvent être reprises sous le même vocable :

  • Adducteurs
  • Symphyse pubienne
  • Paroi abdominale

A chaque type d’atteinte correspond une tendance symptomatologique, une clinique plus ou moins propre, des examens complémentaires plus appropriés et surtout un traitement ciblé. Malheureusement, une situation simple au départ (état préherniaire, par exemple) peut progressivement se compliquer au cours du passage à la chronicité (tendinopathie des adducteurs surajoutée) et donc favoriser la lenteur de la remise sur pied du sportif.

La pubalgie est donc un terme unique qui regroupe divers types d’atteintes. Le diagnostic différentiel par rapport à d’autres lésions régionales ou plus éloignées (dont la symptomatologie référée pourrait prêter à confusion) en est donc d’autant plus nécessaire.

Schématiquement, il faudra s’attacher à éliminer les atteintes coxofémorales (ostéo-articulaire ou musculaire), les atteintes neurologiques périphériques (d’origine rachidienne ou plus en aval), les atteintes viscérales (abdominales, génito-urinaires), ou encore les plus rares infections, atteintes rhumatologiques inflammatoires et néoplasiques à ne jamais manquer.

diagnostic-pubalgie

Insertion des groupes musculaires de la paroi abdominale
et des adducteurs de la cuisse dans la région de la symphyse pubienne.

Imagerie

Un bilan radiologique complet, répété et réalisé par un spécialiste de la paroi abdominale est absolument impératif
Il peut comprendre

  1. Scanner
  2. Scintigraphie
  3. Echographie
  4. IRM